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Mariage

Le mariage juif : Organisation et déroulement d'une cérémonie très symbolique

Vous êtes invitée à un mariage juif et vous demandez ce qui vous attend ? Lisez notre article pour découvrir comment un tel mariage religieux se déroule : Les coutumes y sont nombreuses.

Ceremonie franco-juive

Ceremonie franco-juive

Un mariage juif traditionnel est rythmé par de nombreux rites tous plus symboliques les uns que les autres. Découvrez ces derniers en lisant cet article. Nous vous parlons ici du déroulé typique d’un mariage religieux très réglementé par la religion judaïque.

Le déroulé

Les deux futurs mariés ne se voient pas pendant une semaine, de façon à se retrouver le jour du mariage dans la synagogue. Le futur marié (‘Hatan) et la future mariée (Kala) doivent jeûner le jour du mariage et ce, jusqu’au moment de la cérémonie. Pendant ce jeûne, le couple récite des prières.

Couple de mariés juifs qui se regardent la mariée porte une robe en dentelle et un voile de mariée et le marié un châle de prière

Le marié porte un châle de prière (le Taleh) qu’il relèvera durant la cérémonie tandis que la mariée porte un voile. Ce dernier illustre la pudeur qui démontre que quelle que soit l’apparence physique, l’âme et le caractère restent d’une importance suprême.

C’est dans le dais nuptial (la’Houpa), dans la synagogue, que le mariage se déroule, alors que le rabbin récite les bénédictions. La famille installée, la mariée est la dernière à rejoindre son mari en l’attendant cependant à quelques mètre de la ‘Houpa, son futur époux venant alors la rejoindre pour soulever son voile.  Ce dévoilement du visage de la Kala fait référence à l’histoire de Jacob qui se retrouva marié à son insu à la soeur de sa promise Rachel, de telle sorte qu’il ne s’est rendu compte de la supercherie que le lendemain. Les deux mariés rejoignent ensuite la ‘Houpa auprès du rabbin et partagent une coupe de vin.

Photo d'une synagogue

Avant de boire à nouveau le vin du rabbin, la mariée enfile l’anneau en or que lui apporte son mari. Elle tend alors l’index de la main droite pour symboliser l’aspect volontaire et indicatif de la démarche. En même temps, le ‘Hatan déclare “Tu m’es consacrée par cet anneau selon la Loi de Moïse et d’Israël“. L’anneau est en or pur et dénué de tout ornements, symbole d’une vie belle et simple.  Le ‘Hatan aura ensuite le choix d’enfiler lui même son anneau ou bien de demander à sa femme de le faire en fin de cérémonie. Le rabbin fait par la suite la lecture de l’acte de mariage (la Ketouba), dans sa version araméenne originale. Ce dernier est signé et par les mariés, et par les deux témoins. Sont ensuite récitées par le rabbin ou bien les peronnes que la famille souhaite honorer les septs bénédictions qui préparent la bénédiction du couple.

Echange d'alliances

Après avoir partagé une nouvelle fois le vin, le couple clôt la cérémonie : Le mari brise un verre de son pied droit pour faire le plus de débris possible. Cette tradition fait écho à la destruction du Temple de Jérusalem. Le ‘Hatan et la Kala peuvent ensuite quitter la ‘Houpa sous les cris de joie des convives (le fameux “Mazel Tov” ! ) pour se retrouver tous les deux seuls dans la pièce de l’Yi’houd afin de retrouver un peu d’intimité et réaliser qu’ils ont acquis le droit de vivre ensemble comme mari et femme.

S’ensuit le Seouda qui est le repas de noces durant lequel les convives dansent et chantent puis récitent les 7 bénédictions.

4 choses à savoir :

  • Aucun mariage juif ne pourra avoir lieu un jour de fête, pendant la période de l’Omer et le samedi (shabbat)
  • Tous les hommes invités au mariage devront porter une kippa lors du passage devant le rabbin
  • Les deux membres du couple doivent être juifs ou convertis pour pouvoir se marier
  • Avant de pouvoir se marier religieusement, un couple juif doit au préalable s’être marié civilement à la mairie